Patrimoine architectural

Ces constructions humaines de grande valeur sont les témoins d’une époque, d’une civilisation ou d’un événement qu’il est important de transmettre aux générations futures.

Les chapelles

La chapelle Sainte Barbe
Posée sur un socle granitique, la chapelle est située à la sortie du bourg sur la seule route qui autrefois menait de Kerrat et à la Pointe d’Arradon. Cet édifice rectangulaire remonte à la deuxième moitié du XVIe siècle et est dédié à sainte Barbe, patronne des artilleurs, des pompiers et des mineurs. Les statues à l’intérieur ont fait l’objet d’un programme de restauration mené par les ateliers de Kerguehennec, à la demande de la mairie. L’association des Amis de la Chapelle Sainte Barbe participe à la valorisation du lieu en y organisant des événements.

La chapelle Saint Martin au Moustoir
La chapelle a subi plusieurs restaurations et a toujours été parfaitement entretenue, avec l’aide de l’association de la Chapelle Saint Martin. Elle est entourée de plusieurs stèles de l’âge du fer. Les trois statues à l’intérieur de la chapelle ont fait l’objet d’un programme de restauration.
Tous les ans, à la mi-novembre s’y déroule le pardon de Saint Martin.

La chapelle du bourg
La construction de l’ancienne église Saint Pierre, aujourd’hui chapelle du bourg, remonte au XVe siècle. Jusqu’au XVIIe siècle, les corps des Arradonnais décédés sont ensevelis dans l’église. Cette pratique causant de nombreux désagréments (pavage instable, odeur putride) cesse sur arrêt du pouvoir royal et les enterrements au cimetière deviennent la règle. En 1775, le recteur fait bâtir une sacristie au chevet de l’église. En 1783, le recteur Galliot demande à Vautrin de réaliser un décor représentant le triangle trinitaire au milieu d’angelots, de draperies et de vases fleuris. Cette ancienne église toujours sacralisée est aujourd’hui un lieu culturel qui accueille tout au long de l’année des expositions et des concerts.

Les chapelles domestiques

  • Chapelle du Kerran : construite en 1730 par Jean-Baptiste de Lannion ;
  • Chapelle de Locqueltas ;
  • Chapelle de Roguedas ;
  • Chapelle de Moréac : construite en 1783 par les religieuses de la Retraite de Vannes ;
  • Chapelle de Kervoyer : aujourd’hui Porcé, cette chapelle a été démolie et reconstruite en chapelle funéraire par M. le Marquis de La Revelière au début du XXe ;
  • Chapelle de Laugat ;
  • Chapelle Saint-Joseph de Penboch : bâtie par les soins des Pères Jésuites en 1866-1867 ;
  • La chapelle du Vincin : au XVIe siècle, la chapelle du Vincin relève de l’évêque et est dédiée à Notre-Dame de Victoire, peut-être par allusion à la rivière du Vincin, qu’une étymologie fantaisiste faisait remonter au latin vincens , le vainqueur. Au XVIIIe siècle, ce prieuré est rattaché au Grand Séminaire de Vannes qui en fait sa pension de campagne.

Les bâtiments remarquables

Le château de Kerran
Ce château est le berceau de la famille d’Aradon, importante seigneurie sur le territoire ayant occupé une place honorable à la cour ducale. Le premier membre connu de la famille, Alain, est cité dans le testament du duc Jean 1er Le Roux en 1288. En quelques générations, et grâce à des alliances matrimoniales « profitables », cette famille ajoute à sa seigneurie de Kerdréan (Kerran), celles du Ratz, de Kerrat, du Pelven « et autres lieux » non moins prestigieux du diocèse de Vannes. Cet enrichissement a permis aux Aradon de restaurer et d’agrandir leur château de Kerran et de jouer un rôle de premier plan dans les guerres de la Ligue. Deux frères se sont particulièrement illustrés lors de ces événements : Georges, alors évêque de Vannes, et Jérôme, gouverneur d’Hennebont. C’est à Jérôme d’Aradon que l’on peut attribuer la partie la plus ancienne du château. On peut encore admirer, au détour d’un chemin piétonnier qui longe le mur extérieur du parc, la superbe façade Renaissance du château.

Le manoir de Kerrat
Le manoir de Kerrat se distingue par la qualité de son architecture et les privilèges encore visibles qui lui sont attachés. En face du manoir, en direction de la Pointe se trouvait la métairie du seigneur, ferme dont l’activité essentielle consistait à nourrir la maison noble. D’autres manoirs subsistent encore dans le paysage arradonnais. Ils se situent notamment à Locqueltas, Pondinan, Le Ratz, Langat, Kerbilouet, Roguédas, Moréac et Truhélin.

Le collège Saint-Jean Baptiste
Grâce à l’arrivée du chemin de fer, Arradon devient un lieu très prisé. Jean-Hector Bouruet-Aubertot fait l’acquisition en 1872 d’une magnifique propriété à Kerjaffré. Il devient le mécène permettant la construction d’une école primaire, avec pour maître d’œuvre Louis Quilleré. En 1879, la première pierre du nouvel établissement scolaire est posée dans un champ situé au centre bourg. En 1880, les Frères des Ecoles Chrétiennes prennent possession de l’école et lui adjoignent un pensionnat. En 1966, l’école devient un collège et partage sa mission éducative en 1985 avec l’établissement Gilles Gahinet.

La tour Vincent
La tour à l’allure médiévale témoigne de la mode architecturale des premières villas. Elle porte le nom d’une famille, Vincent, qui au XIXe siècle participe activement à l’essor de l’ostréiculture dans le Golfe du Morbihan.

Casernes des douaniers de Pen er Men
Construite vers 1830, cette caserne regroupe six unités d’habitation. Elle est en usage jusqu’en 1900. Après son acquisition par les propriétaires du château de Kerran, elle sert de logement pour les domestiques du château.

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